Affaire 100 jours : le procès de Vital Kamerhe débute le 11 mai 2020

Affaire 100 jours : le procès de Vital Kamerhe débute le 11 mai 2020

29 avril 2020 0 Par Rédaction

En République démocratique du Congo, le procès de Vital Kamerhe, directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, débute le 11 mai 2020 à Kinshasa.

Trois chefs d’accusation

Le Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Matete l’inculpe de trois chefs d’accusation : « enrichissement illicite et blanchiment des capitaux ; détournement des deniers publics; corruption avérée ».

Président de l’UNC, Vital Kamerhe risque jusqu’à 20 ans de servitude pénale.

En effet, le Procureur général près le Tribunal de Grande Instance de la Gombe a rendu publique une ordonnance de fixation de l’audience publique.

Ainsi, Vital Kamerhe Luakanyingiyingi est fixé sur la date de ses audiences publiques qui démarrent le lundi 11 mai 2020 à 09h00. Ce qui permet à ses avocats de mieux préparer sa défense, avec la possibilité de solliciter sa liberté provisoire par-devant, cette fois, le Tribunal de Grande Instance de la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe.

Si les avocats-conseils de l’inculpé Vital Kamerhe obtiennent gain de cause, ce qui est une gageure, les modalités de la libération provisoire de leur client devraient être fixées par le Tribunal de Grande Instance de la Gombe.

Compte tenu de la gravité des charges qui lui sont imputées, Kamerhe comparaîtra par-devant ses juges naturels en qualité de détenu provisoire à la prison centrale de Makala.

Cependant, l’hypothèse d’un dossier vide que propagent les sociétaires de l’Union pour la nation congolaise (UNC), -parti politique dont il est leader, est d’office écartée par le Parquet général près de la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe qui vient de valider l’instruction de l’Avocat général près le Parquet général de la Cour d’appel de Kinshasa/Matete.

Les charges de détournement des fonds publics, qui étaient destinés au financement du programme d’urgence de 100 jours du Chef de l’État, s’appuient sur:

  1. Les preuves matérielles irréfutables que le Belge Thierry Tielmans, alors directeur général de la Rawbank, avait versées au dossier judiciaire à charge de Kamerhe;
  2. Les « preuves matérielles » officielles que la Rawbank avait versées au dossier. Ce sont les bordereaux financiers indiquant les mouvements des fonds publics qui étaient destinés au financement du programme d’urgence de 100 jours du Chef de l’État; des « comptes bancaires du Trésor public » vers les comptes bancaires privés qui appartiennent à l’inculpé Kamerhe et à des membres de sa famille biologique;
  3. Des « preuves matérielles irréfutables » que l’Américain David Blattner, directeur de Safricas, avait versées au dossier judiciaire qui démontrent comment il y’avait, d’une part, une surfacturation des prestations des professionnels du bâtiment et des travaux publics qui géraient les marchés publics et, d’autre-part, le mécanisme de détournement par lequel des fonds publics avaient quitté les comptes du Trésor public vers les comptes bancaires privés qui appartiennent à l’inculpé Vital Kamerhe Luakanyingiyingi Kingi et aux membres de sa famille biologique.
  4. Des « preuves matérielles irréfutables et accablantes » qui proviennent du Libanais Jamma Samhi, président de la communauté libanaise en RD Congo, qui avait aussi remis à la justice toute la documentation des surfacturations des marchés publics et du détournement des fonds publics qui étaient destinés au financement des maisons pré-fabriquées que l’inculpé Vital Kamerhe Luakanyingiyingi Kingi « avait bel et bien accaparés » et dont une partie vient d’être reversée sur le compte du Trésor public par ses soins pour prouver sa bonne foi.

L’accusé et ses avocats-conseils avaient essuyé deux défaites dans leurs demandes de libération provisoire introduites par-devant le Parquet général près de la Cour d’appel de Kinshasa/Matete. Au motif, qu’ils voulaient politiser cette affaire d’abus de confiance et de vols des fonds publics.

Muakuidi