La rhétorique de « gré à gré » au procès de 100 jours
4 juin 2020Le procès relatif au programme d’urgence de 100 jours du président Félix Tshisekedi, qui est à sa quatrième audience à la prison de Makala jeudi 04 juin 2020, retient l’attention des Congolais qui le suivent en direct à la télévision nationale.
Une phrase revient constamment dans toutes les interventions des parties au procès, le « marché de gré à gré ».
La rédaction de médi@plus a interrogé Martin Mutata, économiste de son état sur ce genre de marché public. Pour cet économiste, l’expression « gré à gré » se rencontre dans deux cas de figure : la vente et le marché financier.
« La vente de gré à gré qualifie la transmission d’un droit ou d’un bien par l’effet de la libre manifestation des volontés des parties. Autrement dit, elle s’opère sans intermédiaire et s’oppose à la vente forcée (vente publique) ou par adjudication », a-t-il expliqué.
Pour lui, « le marché de gré à gré ou hors cote est une transaction conclue directement entre le vendeur et l’acheteur; il s’oppose à un marché organisé, dans lequel il faut verser une commission à la bourse concernée ».
Et cet expert de préciser : « Sur le marché de gré à gré, les transactions se déroulent de façon bilatérale. Les règles de fonctionnement des échanges sont fixées par les parties et ne sont pas régies par l’intervention d’une Chambre de compensation ou d’une Agence de régulation ».
Martin Mutata conclut que « c’est un marché privilégié par la plupart des investisseurs institutionnels ». « En effet, quelle que soit la taille de la transaction, les prix proposés sont généralement plus attractifs que sur un marché organisé ».
Voilà qui permet aux téléspectateurs de bien comprendre ce vocable utilisé régulièrement dans ce procès.
Bajika Ndeba