Nord-Kivu : une marche de soutien à Vital Kamerhe dispersée par la police à Goma

Nord-Kivu : une marche de soutien à Vital Kamerhe dispersée par la police à Goma

17 juin 2020 0 Par Rédaction

La manifestation de soutien à Vital Kamerhe n’a pas eu lieu comme prévu, mercredi 17 juin 2020, dans la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

Alors que les militants de l’Union pour la nation congolaise (UNC) et d’autres sympathisants du directeur de cabinet de Félix Tshisekedi s’organisaient aux premières heures de la matinée, les services de sécurité sont intervenus à coups de gaz lacrymogènes aux fins d’étouffer la manifestation.

Ainsi, la marche n’a pas pu être menée comme prévue, même si ceux qui se sont frayés un passage ont réussi à déposer leur mémorandum à la Monusco.

Par cette procession, les manifestants ont voulu exprimer leur réconfort au président de l’UNC à ce moment où tous les regards sont tournés vers le Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe qui doit rendre son verdict samedi 20 juin 2020.

En plus, les manifestants exigent l’acquittement pur et simple de leur leader qu’ils disent « innocent sur toute la ligne, pour autant que sa culpabilité n’a pas été prouvée lors des plaidoiries du 11 juin par le Ministère public« .

« Libérez Kamerhe! Nous exigeons que la justice soit indépendante. Vital Kamerhe est innocent« , a-t-on lu sur leurs calicots.

La marche n’était pas autorisée. D’abord, la situation sanitaire liée à la COVID-19 a imposé certaines restrictions dont l’interdiction des rassemblements publics.

Ensuite, la situation sécuritaire dans la ville de Goma, caractérisée par une criminalité urbaine devenue aiguë, empêche quelques libertés fondamentales.

C’est samedi 20 juin que les prévenus Vital Kamerhe, Jeannot Muhima et Sammih Jamal seront fixés sur leur sort par la justice. Ils sont poursuivis dans un dossier de détournements des fonds publics affectés au programme de 100 jours du président Félix Tshisekedi.

Depuis leur arrestation et leur détention à la prison de Makala à Kinshasa, ils plaident toujours non coupables et demandent d’être relaxés.

Charles Mapinduzi Bin Kisatiro