Félix Tshisekedi : « Faire de la RDC, un pays où règne un État de droit »
1 juillet 2020« En aucun cas, cet engagement ne peut signifier la poursuite de l’impunité. M’inspirant des Saintes Écritures, mon objectif n’est pas de voir les méchants périr, mais plutôt qu’ils changent, qu’ils soient sauvés et que le pays tout entier s’en réjouisse », a déclaré le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans son message à la Nation congolaise lundi 29 juin 2020, la veille du 60ème anniversaire de l’indépendance de la RDC.
Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo rêve de voir son pays devenir un véritable État de droit, où les lois de la République sont au-dessus de tout le monde, sans exception.
« A défaut, ils s’exposeront à la rigueur de la loi. Celle-ci étant faite pour révéler la faute, j’accorde à la restauration de l’État de droit la première des priorités dans mon combat pour l’édification d’un nouveau Congo », a précisé le Chef de l’État congolais.
« J’ai entendu certains parler avec ironie ou crainte de la République des juges. La réalité est plutôt que le pouvoir judiciaire demeure confronté à de nombreux défis en termes de ressources, de capacités et d’indépendance », a-t-il relevé.
Le Père de la Nation congolaise a fait savoir que son pays ne compte actuellement que 1 magistrat pour 28 000 habitants, alors qu’un ratio minimum de 1 magistrat pour 5.000 habitants est considéré comme étant la limite de la couverture requise par les standards définis par l’Association internationale des magistrats.
« La dernière grande vague de recrutement des magistrats en République Démocratique du Congo date de 2011. Nous avons donc un grand retard à rattraper », a-t-il fait remarquer.
« Mes chers compatriotes, j’ai à cœur l’ensemble de vos aspirations pour un Congo meilleur, un Congo paisible, plus juste et plus équitable », a promis Félix Tshisekedi.
« Je souhaite que l’expérience douloureuse révélée au cours du procès en rapport avec le Programme des 100 jours tourne définitivement la page de la longue série de projets et programmes qui, à travers l’histoire de notre pays, ont donné lieu à d’importants coulages des ressources publiques en toute impunité », a averti le Chef de l’État.
« Je pense notamment au Projet de Bukangalonzo, aux multiples cessions d’actifs miniers, aux projets de construction d’infrastructures routières, aéroportuaires et j’en passe », a énuméré Fatshi.
Le Chef de l’État congolais a lancé un appel au gouvernement de la République à engager des réformes sur l’ensemble de la chaine de la dépense, afin que les ressources publiques soient désormais mieux préservées et mieux utilisées.