Le gaz lacrymogène est toxique pour les humains
5 juillet 2020En République démocratique du Congo (RDC) et ailleurs, les manifestations publiques pacifiques ou radicales sont souvent dispersées à coups de gaz lacrymogène. Si ce type de répression a l’avantage immédiat de ne pas blesser directement, les gaz émis sont potentiellement très dangereux pour la santé. Un sujet brûlant lorsque l’on constate que les forces de l’ordre n’hésitent pas à « gazer » les populations, y compris les plus fragiles, sans aucun ménagement, ni discernement.
Le gaz lacrymogène est un composé chimique qui provoque une incapacité temporaire par irritation des yeux et ou du système respiratoire. Il s’agit principalement du propane dinitrile, chlorophényl, méthylène, ou CS.
Il est utilisé par les forces de l’ordre car considéré comme faiblement toxique et non létal. Il est qualifié d’agent lacrymogène parce qu’il provoque une irritation ou un écoulement lacrymal que sont les larmes.
Les scientifiques rapportent que, à forte dose, l’effet le plus fréquent reste les brûlures pouvant aller jusqu’au second degré. L’irritation oculaire peut parfois se compliquer de lésions de la cornée ou d’hémorragies du vitré nécrose des tissus dans les voies respiratoires, nécrose des tissus dans l’appareil digestif et dans les œdèmes pulmonaires.
Pourtant, les Nations-Unies classent le gaz lacrymogène comme une arme chimique, « autorisée par la Convention sur les armes chimiques à des fins de maintien de l’ordre sur le plan intérieur » mais « interdite en tant que moyen de guerre » par la même Convention.
Bajika Ndeba