Ronsard Malonda, président la CENI : la raison fondamentale de l’acceptation de Félix Tshisekedi

Ronsard Malonda, président la CENI : la raison fondamentale de l’acceptation de Félix Tshisekedi

5 juillet 2020 0 Par Rédaction

Les commentaires vont dans tous les sens depuis que l’Assemblée nationale a entériné, jeudi 2 juillet 2020, la candidature de Ronsard Malonda, secrétaire exécutif de la centrale électorale aux élections de 2018 en RD Congo, à la présidence de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Des voix ont même allégué que, lors de leur rencontre dans la soirée de jeudi 02 juillet 2020, dans la résidence présidentielle de la N’Sele, à l’est de Kinshasa, le président Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila auraient convenu de « se faire des cadeaux« , en acceptant, pour le premier, la candidature supposée du « FCC Ronsard Malonda » et, pour le second, le « report de l’examen des 3 propositions de lois sur la réforme de l’appareil judiciaire à la session parlementaire de septembre prochain« .
Cet « arrangement au sommet » a fait sauter les plombs. Et, pourtant…

« Le président honoraire et le Chef de l’État ont échangé pendant deux heures. À l’issue de leurs discussions, ils sont revenus pour demander à leurs collaborateurs de se mettre au travail dans le but de dissiper les tensions autour de la coalition« , a indiqué à la presse une source proche du dossier.

L’UDPS dans les rues pour contester la candidature de Ronsard Malonda

L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti présidentiel dont l’Autorité morale est Félix Tshisekedi, annonce la descente de ses militants et sympathisants dans les rues, le 09 juillet 2020, pour contester le choix porté sur Ronsard Malonda à la présidence de la CENI pour organiser les élections à venir, dont la présidentielle de 2023.

« La démocratie véritable respire au travers des élections libres, démocratiques, transparentes et apaisées qui ne peuvent être possibles qu’avec une CENI composée de personnalités dignes, intègres et irréprochables, bénéficiant de la confiance de tous« , affirme Jean-Marc Kabundu, président intérimaire de l’UDPS, dans le communiqué.

Pour l’UDPS, l’examen du rapport de la CENI sur le processus finissant déposé à l’Assemblée nationale et les réformes idoines sur le processus électoral s’imposent avant la désignation de nouveaux animateurs.

C’est la raison pour laquelle l’UDPS « dénonce l’attitude malicieuse et répétitive du FCC consistant à créer des crises institutionnelles artificielles au pays, afin d’opérer en sourdine des passages en force dans des dossiers qui nécessitent un consensus national« .

Elle  » rejette catégoriquement la procédure hasardeuse orchestrée par le Front commun pour le Congo (FCC), pour faire passer son candidat, Ronsard Malonda, à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI)« .

Jean-Marc Kabund. dément, ainsi, les rumeurs faisant croire que « l’UDPS venait de troquer l’entérinement de Ronsard Malonda contre le passage des lois sur les réformes judiciaires proposées par les députés nationaux Aubin Minaku et Garry Sakata« .

L’UDPS fait remarquer que Ronsard Malonda est contesté par les confessions religieuses, dont il serait l’émanation, dont les catholiques, les protestants et les kimbanguistes, qui dénoncent  » les irrégularités autour de la désignation de ce candidat« .

Discours d’investiture de Félix Tshisekedi (Extraits )

« Ce jeudi 24 janvier 2019 est un jour historique. C’est un jour rêvé par tous les acteurs qui ont porté notre beau pays dans ce qu’il avait de noble, tout en éveillant nos consciences.

Un grand jour pour notre volonté commune de franchir ensemble les rivages de notre destin.

Nous ne célébrons pas la victoire d’un camp contre un autre. Nous honorons un Congo réconcilié.

La République Démocratique du Congo que nous formons ne sera pas un Congo de la division, de la haine ou du tribalisme.

Nous voulons construire un Congo fort dans sa diversité culturelle et son attachement à la mère patrie. Un Congo tourné vers son développement dans la paix et la sécurité. Un Congo pour tous dans lequel chacun mérite sa place.

Si cette étape de la transition démocratique peut être considérée comme l’aboutissement d’un combat, nous devons aussi y voir l’horizon d’une ère nouvelle.

Sans aucun doute le commencement d’un autre combat dans lequel nous voulons engager tout le peuple congolais, le combat pour le mieux-être de chaque citoyenne et citoyen de ce beau pays.

Chers Compatriotes,

Cinquante-neuf ans après notre indépendance, le peuple congolais réalise par son engagement démocratique, une transition du pouvoir entre un Président élu sortant et un Président élu entrant.

Nous tenons à exprimer pour la première fois devant vous, notre reconnaissance au peuple congolais de nous avoir accordé à travers son suffrage, ce grand honneur. Cette confiance sera pour nous un soutien indispensable dans l’exercice de nos hautes responsabilités.

Nous nous engageons donc à nous conformer scrupuleusement à nos obligations constitutionnelles susdites.

Chers compatriotes,

L’animation de notre processus démocratique a bénéficié de l’apport déterminant de plusieurs institutions, organismes et acteurs de la société civile.

Nous voulons aussi mettre en exergue l’important rôle de la Commission Nationale Electorale Indépendante CENI, des Confessions religieuses dans toute leur diversité, des organisations civiles et mouvements citoyens.

En effet, pour la première fois, notre pays a organisé sur fonds propres, sans la moindre contribution financière extérieure, une triple consultation électorale.

Néanmoins, notre dispositif électoral mérite des ajustements appropriés.

Nous saluons la contribution de différentes Confessions religieuses de notre pays dans la consolidation du processus électoral, avec une mention particulière à l’Eglise Catholique dont l’Accord de Saint Sylvestre a été déterminant ».

Par Angelo Mobateli