Vendredi : un conseil des ministres de «gifle politique» en vue

Vendredi : un conseil des ministres de «gifle politique» en vue

23 juillet 2020 0 Par Rédaction

Le Conseil des Ministres de vendredi 24 juillet 2020 s’annonce aux allures électriques. En face à face, les ministres de deux plateformes (FCC-CACH) membres de la coalition au pouvoir, devant le Président de la République pourront se dire des vérités. Quatre, c’est beaucoup. Mais une, c’est mieux à condition que ça fasse mal. Et la seule vérité, au rendez-vous et la plus importante d’ailleurs, c’est la réponse du Président de la République au Premier ministre.

Les nerfs pourraient être très tendus au traditionnel Conseil des Ministres. La polémique autour du contreseing des ordonnances présidentielles par le Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur sera au menu.

Une source sûre de la Présidence renseigne que le Chef de l’Etat a refusé, mercredi 22 juillet, de recevoir le Premier ministre qui lui a demandé de le rencontrer « pour tirer au clair » la situation du contreseing.

« Le Président de la République l’a renvoyé au Conseil des Ministre de vendredi », informe la source tout en précisant que Félix Tshisekedi est toujours mécontent du communiqué de presse, lu par le porte-parole du Premier ministre, qui a précédé la demande d’audience.

En le renvoyant au Conseil, est-ce là un ring rangé pour lui régler des comptes ? Si Ilunga a agi par un communiqué, Tshisekedi semble préférer une arène, à la Ali et Foreman. Et aux autres ministres CACH d’entonner « Boma ye » (tue-le).

Les avertis craignent que ce conseil se termine en queue de poisson comme celui du 24 juin dernier, lors duquel le Président de la République avait claqué la porte. Car, fâché après être informé de la démarche du Vice-premier ministre, ministre de la Justice, Célestin Tunda Ya Kasende, qui avait transmis en catimini au Parlement des avis non validés par le Gouvernement sur les propositions des lois controversées Minaku-Sakata.

Cette situation avait conduit à l’interpellation du Vice-premier ministre, à la Cour de cassation, et dans la suite de sa démission. Tshisekedi pourrait-il exiger la démission du Premier ministre qui, selon la lecture minutieuse de son communiqué, s’est trahi par la volonté de lui faire la morale ? Vendredi c’est déjà demain. « Wait and see », disent les Anglais.

Par Ric KAP