Haut-Katanga: les députés provinciaux s’insurgent contre la vente des patrimoines publics
6 août 2020Les députés provinciaux du Haut-Katanga se sont insurgé, mercredi 5 août, contre la vente de différents patrimoines de l’État, dans la ville de Lubumbashi.
Ces élus provinciaux, toutes tendances confondues, ont dans une déclaration mis en garde les autorités tant nationales que provinciales qui s’adonnent à la spoliation des bâtiments, terrains et autres édifices de l’État.
Cette déclaration, baptisée « le Haut-Katanga n’est pas à vendre », énumère toute une liste des biens et immobiliers déjà spoliés ou convoités par les spoliateurs.
C’est le cas de l’Institut supérieur de Statistique, une portion de l’hôpital Sendwe, le Home 500, le marché (Nsoko ya zamani à Katuba), la vente projetée d’une portion du Camp Vangu, et du bâtiment Granaa au centre-ville de Lubumbashi.
La goûte d’eau qui a fait déborder le vase, selon les députés provinciaux, c’est la cession irrégulière de l’espace vert de l’Hôtel Pullman Karavia, par le ministre national de l’Urbanisme et Habitat à un sujet indien.
Face à tout ceci, les députés provinciaux sollicitent l’implication personnelle du Chef de l’État pour mettre fin à ce qu’ils ont appelé « anarchie foncière dans le Haut- Katanga ».
Ils ont exigé au ministre incriminé, le retrait pur et simple des arrêtés portant la cession de tous ces patrimoines publics ou privés du domaine de l’État.
Ces députés suggèrent, au gouverneur de province, l’octroi des terrains à tous ces acquéreurs sur la Route Kasenga pour élargir la ville.
Depuis le début de l’année 2020, plusieurs biens immobiliers de Lubumbashi font l’objet d’une spoliation. Une situation qui inquiète plus d’une personne dans la mesure où la population indexe les autorités locales qui, à leur tour, déclarent ne pas être associées à la vente de tous ces patrimoines. » Qui trompe qui ? « , s’interroge un membre de la Société Civile.
Par Léon Mbuyamba