Kasaï: 11 morts, 32 blessés et 341 maisons incendiées à Bakuakenge
6 août 2020Onze morts, 32 personnes blessées et 341 maisons incendiées est le bilan des affrontements intercommunautaires qui ont opposé, à Bakuakenge, localité disputée entre les provinces du Kasaï et du Kasaï Central, les populations lubaphones et kuba.
C’est l’administrateur du territoire de Mweka qui dresse ce bilan à l’issue de l’évaluation faite ce jeudi en fin d’après-midi. « Après recherches, nous avons découvert d’autres victimes des affrontements de mardi et mercredi derniers. Deux habitants de Bakua Tamba, du côté Kasaï Central ont trouvé la mort, trois du village Mwanga Makolo de Mweka, deux du groupement Bena Milombe et quatre du groupement Bolempo. 32 personnes sont blessées dont 17 ont été admises à l’hôpital de Kakenge« , a révélé l’administrateur Pongo.

D’autre part, 341 maisons ont été incendiées dont celle du sénateur Évariste Boshab, partiellement endommagée. « La localité de Bakuakenge et les villages environnants sont désertés par leurs populations qui ont trouvé refuge en brousse« , a ajouté l’administrateur de Mweka.
Une source sécuritaire indique que la sentinelle qui gardait la maison du sénateur Évariste Boshab aurait été tuée dans les affrontements. Une vingtaine des militaires, envoyés par le commandement du secteur opérationnel de l’armée, depuis Kananga, tiennent la localité en connexion avec la police, qui a reçu des renforts patrouille dans la localité et ses environs.

Des appels à la population pour regagner leurs villages ont été lancés par les administrateurs de Mweka et de Demba.
Dans la nuit de lundi dernier, des affrontements ont opposé, à Bakuakenge, les populations kuba du groupement Bolempo aux Lubaphones de Bena Milombe, qui se disputent les terres arables.
A ce conflit, est venu s’ajouter un deuxième lié aux limites entre les provinces du Kasaï et celle du Kasaï Central, dont les gouverneurs respectifs Dieudonné Pieme et Martin Kabuya, avaient affiché des attitudes désobligeantes l’un contre l’autre en mai dernier.
Par José Kabamba