Quand le Rwanda se moque du « génocide congolais »
25 août 2020Lundi 24 août est une date historique douloureuse pour la RDC. En effet, le 24 août 1998, l’armée rwandaise massacrait 1.100 civils à Kasika, chefferie d’Iwindi, dans le territoire de Mwenga au Sud-Kivu.
C’était dur et pénible pour les Congolais de cette partie du pays. Les images de ce massacre ont causé beaucoup de chagrin chez l’ensemble de la population congolaise. Le comble est que certaines femmes étaient violées et enterrées vivantes.
Vingt-deux ans se sont écoulés, les victimes n’ont jamais bénéficié d’une quelconque réparation. Ce qui a poussé certaines personnalités à réclamer justice. C’est le cas du Prix Nobel de la Paix 2018, Denis Mukwege. Son plaidoyer vise l’application du rapport Mapping ayant recommandé des sanctions contre les auteurs de différents massacres en RDC.
Les mouvements citoyens sont aussi montés au créneau pour réclamer justice et la reconnaissance du génocide congolais.
Ce qui n’arrange pas les autorités rwandaises. Elles ont déferlé sur les réseaux sociaux pour appuyer leur approche négationniste des crimes en RDC ou plutôt du génocide congolais. Les discussions sur les plateformes numériques ont même dépassé la limite des insultes.
Certains observateurs notent que l’empressement avec lequel les Rwandais s’adonnent à nier ces crimes est révélateur d’un aveu de culpabilité du pays de milles collines qui sait que tôt ou tard, la justice se saisira de ces crimes. Si ce n’est pas la justice humaine, seule de Dieu vangera le sang des innocents tombés victimes des intérêts mercantilistes de ce petit pays, bouclier des puissances et multinationales occidentales, qui exploitent frauduleusement le sous-sol congolais.
Ricky KA