Violences au Kasaï ; le gouvernement entend mettre fin à l’impunité
3 octobre 2020De manière générale, « le chantier reste vaste au Kasaï où nous sommes bien loin de la mise en œuvre des recommandations formulées par le Conseil ». C’est la déclaration d’un expert indépendant onusien en matière des droits de l’homme lors de la réunion du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève, en Suisse.
Il a ainsi rappelé que ce chantier de lutte contre l’impunité est aussi vaste ailleurs au Congo et notamment à l’Est du pays, qui mérite aussi un suivi et un accompagnement, comme envisagé sur le plan de l’expertise en science et technique anthropo-légale.
« Dans ces conditions, le défi de la lutte contre l’impunité ne pourra pas être relevé sans une aide substantielle de l’aide internationale. Une aide qui ne pourra pas se faire sans la coopération des Congolais« , a-t-il conclu.
Présent à Genève, le ministre congolais des Droits Humains a détaillé les mesures prises par Kinshasa sur le plan de lutte contre l’impunité, contre les crimes graves. Selon Andre Lite Asebea, l’Etat congolais entend poursuivre ce combat jusqu’à réduire « drastiquement le taux de ce genre de travers avec le renforcement du rôle du pouvoir judiciaire et l’amélioration des conditions de travail de son personnel ».
« Il sied de mentionner le fait que sur le premier aspect, la justice militaire continue à marquer des points avec des condamnations exemplaires », a affirmé le ministre congolais des Droits Humains.
S’agissant de la situation au Kasaï, il a évoqué « une évolution positive ». « Nombreux des présumés coupables ont été appréhendés à la suite des commissions rogatoires exécutées par la justice militaire dans le cadre des enquêtes sur l’assassinat des experts de l’ONU et leurs accompagnateurs congolais dont on n’a pas toujours des nouvelles », a-t-il déclaré.
Sur ces aspects, la justice congolaise a émis le vœu de continuer à bénéficier de l’assistance de l’expertise de l’ONU conformément à la résolution 2641 du Conseil des droits de l’homme.
Par GK