RDC: le forum sur la paix tranche en faveur de la province du Kasaï
12 octobre 2020Le forum sur la paix et la réconciliation entre les communautés Lulua (Kasaï-Central) et Kuba (Kasaï) s’est clôturé, ce dimanche 11 octobre 2020 à Kananga. Ces assises ont été organisées par le gouvernement central, à la suite d’un conflit de limite ayant causé de morts dans le village de Bakuakenge, cette localité qui constitue la pomme de discorde que les deux provinces soeurs se disputent.
Après les travaux en commissions, l’équipe de géographes a constaté que Bakuakenga se trouve bel et bien dans la province du Kasaï, dans le territoire de Mweka, à en croire les cartes géographiques datant de l’époque coloniale.
C’est peut-être la fin d’un épisode qui a trop duré et a coûté la vie à une dizaine de personnes, des morts de trop qui pouvaient être évitées.
Cette décision est un motif de satisfaction pour la population du Kasaï dont le gouverneur, Dieudonné Pieme, a apprécié le déroulement des travaux du forum. Avant de féliciter le vice-ministre de l’Intérieur, Innocent Bokele qui a présidé le forum, lequel forum vient d’éteindre le feu entre ces deux provinces soeurs issues du démembrement delà province du Kasaï-Central.
« Je repars avec le sentiment que rien n’est impossible aux Kasaïens. Le Kasaï d’abord, nous sommes de jumeaux issus de la province du Kasaï-Occidental, le gouvernement central nous a apporté la paix et nous allons la porter fièrement« , a dit le gouverneur Dieudonné Pieme.
Même sentiment de joie pour le coordonnateur de la Nouvelle société civile congolaise (NSCC), Jean-Pierre Kayumba qui invite ses pairs ayant participé à ce forum de « relayer le message et les résolutions pour convaincre leurs bases de revenir à la raison et respecter le pacte de toutes les alliances qui ont été conclues« .
Rappelons que ce conflit de limite opposant les Lulua du territoire de Demba et les Kuba du territoire de Mweka a causé une dizaine de morts, plusieurs maisons incendiées et autres dégâts matériels enregistrés à Bakua kenge.
Par Fabrice Kabamba, depuis Kananga