Me Sylvain Lumu : « J’aimerais rendre service à mon pays dans le respect des valeurs républicaines »

Me Sylvain Lumu Mbaya, Directeur de l’Institut Alternatives citoyennes pour la Gouvernance Démocratique, est nommé Rapporteur de la mission d’observation électorale de l’OIF en Côte d’Ivoire. Il a volontiers accepté de répondre aux question de la Rédaction de Média Plus sur le choix sur lui par la Francophonie, ce 23 octobre 2020.

La RDC est honorée par votre nomination comme Rapporteur de la mission d’observation électorale de la Francophonie en Côte d’Ivoire. Comment avez-vous accueilli cette nouvelle ?

Avec humilité et sérénité, dans la mesure où je suis fils maison. J’ai beaucoup donné à l’Afrique à travers l’OIF au Burkina, au Mali, au Congo Brazza, en Centrafrique, au Cameroun,…il ne me reste que cette reconnaissance dans mon propre pays. Pour moi c’est une charge et un service que je vais rendre à mon continent. Moi, je suis de nationalité africaine, d’origine congolaise.

Votre expérience en matière électorale séduit de plus en plus l’Afrique et le monde. De quelle manière la RDC votre pays en profite aussi?

Vous savez, j’ai proposé ma candidature à la présidence de la CENI. J’aimerais rendre service à mon pays dans le respect des valeurs républicaines au delà de toute l’expertise que nous offrons aux autres pays.

Que pensez-vous du remplacement du bureau de la CENI/RDC, après que vous soyez écarté de la course?

Nous avons été écarté par maladresse. Je crois que la prochaine étape devrait corriger ces écarts d’inattention. J’ai un profil d’un acteur qui est dans la théorie et la pratique électorale depuis 2004. Alors que j’étais en ce moment là Rapporteur du Conseil paroissial à la paroisse universitaire.

Certains analystes vous estiment valable pour diriger la Centrale électorale de la RDC. Mais apparemment vos origines ne militent pas en votre faveur. Votre réaction ?

C’est bien triste et tragique. J’entendais dire ces choses de tribalisme, mais j’ai été édifié par ce qui était arrivé contre moi-moi. J’ai été touche mais J’ai déjà pardonné.
Merci beaucoup.

Propos recueillis par Bajika Ndeba