Difficile accès à l’électricité à Kinshasa : la démission des dirigeants de la Snel exigée

Difficile accès à l’électricité à Kinshasa : la démission des dirigeants de la Snel exigée

29 octobre 2020 0 Par Rédaction

En dehors des droits des civils et des politiques, la Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme (VSV) est préoccupée aussi par les violations graves et systématique des droits sociaux, économiques et culturels de la population congolaise.

Dans ce cadre, l’organisation fondée par Floribert Chebeya, de son vivant, a mené une enquête à Kinshasa où elle déplore un accès de plus en plus à l’électricité.

Face à ce constat, la VSV exige la démission des dirigeants de la Société nationale de l’électricité (Snel). Les enquêteurs de la VSV font un constat amer en ce qui concerne la fourniture de l’électricité dans presque tous les quartiers de Kinshasa.

Ainsi, Mme Laurette Misenga, directrice exécutive adjointe de la VSV, déplore les coupures intempestives et le phénomène « délestage » qui sont devenus une pratique courante à Kinshasa. Elle fait remarquer que les raisons avancées par la Société nationale d’électricité ne convainc pas les Kinois qui souffrent énormément pour accéder à l’électricité.

Selon les sources proches de la Snel, la coupure d’électricité ce dernier temps à Kinshasa et les délestages observés sont dûs au problème de panne des infrastructures d’Inga où les travaux de réparation ou de réhabilitation seraient presque terminés, en attendant les essais techniques.

« En effet, l’électricité n’existe plus dans de nombreux quartiers des communes de Kinshasa depuis plusieurs jours« , martèle Laurette Misenga dans un document.

Les activités commerciales paralysées

Les conséquences de cette situation sont énormes, telles que le dysfonctionnement de la plupart d’unités de production comme les boutiques, les ressings, les chambres froides, les buvettes, les bars, les pharmacies, les bureautiques, les cyber-cafés et les autres institutions sanitaires qui, ne pouvant plus fonctionner normalement, ont perdu leur clientèle et font des pertes énormes, déplore Laurette Misenga.

Des ajusteurs, des réparateurs de pneus communément appelés « quado », des propriétaires de moulins… souffrent énormément de cette situation.

C’est ainsi que l’organisation exige une enquête sérieuse et approfondie sur les raisons de carence d’électricité à Kinshasa afin d’en dénicher les causes réelles.

« Nous exigeons la démission des dirigeants de la Société Nationale d’électricité (Snel), sinon leur révocation par les autorités compétentes« , tance Laurette Misenga.

Elle plaide aussi pour l’annulation sinon la réduction sensible de toutes les factures de la Snel pendant les mois concernés par les travaux de réhabilitation.

Par GK