RDC-Destitution des gouverneurs: une bombe à ogives multiples impitoyable
7 mai 2021La tempête qui rase tout agite présentement, les provinces. Une véritable bombe à ogives multiples impitoyable dressée contre les gouverneurs des 26 provinces que compte la République démocratique du Congo.
Une chronique de Stanislas NTAMBWE
Il ne se passe plus un jour sans qu’un gouverneur de province ne tombe. La rhétorique est la même et les péchés de tous restent inchangés. Incompétence, détournement des deniers publics, gestion opaque des provinces,…rendant du coup, furieux, les élus provinciaux. Impardonnables comme impitoyables au nom de la volonté populaire, voilà, le refrain. Tout c’est le credo, l’issue inévitable, faisant croire au souverain primaire l’avènement d’une ère nouvelle où coulent le lait et le miel.
Cependant s’interrogent des analystes, la solution est-elle indiquée ? Difficile d’y répondre à la place du chef de l’Etat qui, récemment, lors d’une rencontre avec les élus nationaux de l’Union Sacrée de la Nation, a qualifié l’ouragan dans les provinces de déstabilisation de ces entités appelées à engendrer le développement du pays.
Garant du bon fonctionnement des institutions à tous les niveaux, le premier citoyen verait-il les choses différemment des élus provinciaux ? C’est la principale préoccupation dès lors que, Felix Tshisekedi a l’obligation des résultats d’ici les trois années qui lui restent à la tête du pays. Le cas contraire, Dieu seul sait s’il va oser rempiler, lui qui ne cesse de confesser que le Pouvoir équivaut aux résultats.
Aussi, une certaine opinion argue dans le sens des impératifs politiques, la bombe dans les provinces. Ici, on soutient qu’avec l’avènement de la nouvelle majorité, il est normale que les institutions provinciales s’inclinent devant cette dynamique. Seulement, d’un autre point de vue, faut-il ne pas craindre l’instauration de la pensée unique? Cette question trouve son sens dans la mesure où la quasi totalité des gouverneurs de provinces ont été élus sous l’étiquette du FCC.
Toutes fois, laissons à l’avenir la charge de répondre avec exactitude, à certaines préoccupations.