La RDC occupe la 169ème place dans le classement mondial de l’Indice de perception de la corruption 2021
25 janvier 2022L’Ong Transparency International a publié, ce mardi 25 janvier 2022 à Berlin (Allemagne), l’Indice de perception de la corruption (IPC) 2021. Cette Ong internationale classe la République démocratique du Congo (RDC) 169ème sur 180 pays, avec un score de 19 sur 100 contre 18 sur 100 l’année précédente, soit une progression d’une place en faveur de la RDC et un recul de la corruption pour le pays.
Cet Indice de perception de la Corruption 2021 conforte l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption sur la pertinence de son existence et la nécessité de la mise en œuvre effective de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption 2022-2026, pour relever le défi de la lutte contre la corruption.
L’APLC considère que cette nouvelle position de la RDC dans l’IPC 2021 reflète les résultats concrets des politiques menées par le pays en matière de détection, de répression et de prévention de la corruption. « Cependant, les chiffres annoncés et cette progression d’une place de la République ne peuvent nous faire occulter l’ampleur de la tâche non seulement au niveau national, mais également sur le plan international et panafricain », a souligné Chouna Lompinda, conseillère en communication du coordonnateur de l’APLC.
« Année de l’accélération »
Pour 2022, l’APLC entend passer à la vitesse supérieure dans le cadre de ses missions, en vertu de l’article 2 de l’ordonnance portant création et fonctionnement de l’agence. Notamment, « définir et mettre en œuvre tous les programmes permettant de détecter les agissements susceptibles d’être considérés comme relevant de la corruption ou d’une infraction y assimilée ; mener des études et diligenter des enquêtes avec l’assistance des OPJ ; provoquer des poursuites… »
Ainsi, plusieurs actions sont envisagées par l’APLC pour réduire sensiblement les faits de corruption. Dans le cadre de la prévention, l’agence compte déployer différents dispositifs touchant différents secteurs afin de sensibiliser les décideurs et les citoyens en vue d’instaurer efficacement une nouvelle culture, celle l’Intégrité. Ce, en accentuant particulièrement la répression.
Selon ce rapport de Transparency International, les niveaux de corruption dans le monde restent au point mort, 86 % des pays n’ayant que peu progressé, voire aucunement, au cours des dix dernières années. Et les pays les mieux classés sont le Danemark (88), la Finlande (88) et la Nouvelle-Zélande (88), également en tête de liste dans l’Indice de démocratie pour ce qui concerne les libertés civiles. Alors que la Somalie (13), la Syrie (13) et le Soudan du Sud (11) restent au bas de l’échelle de l’IPC. La Syrie est également classée au dernier rang en matière de libertés civiles – la Somalie et le Soudan du Sud ne figurant pas dans cet indice.
« Complaisance dans la lutte contre la corruption »
Transparency International constate que les pays qui violent les libertés civiles enregistrent constamment un score plus bas dans l’IPC. La complaisance dans la lutte contre la corruption exacerbe les atteintes aux droits de l’homme et sape la démocratie, ce qui débouche sur une spirale infernale. « Au fur et à mesure que les droits et les libertés s’amenuisent et que la démocratie s’affaiblit, l’autoritarisme s’installe, entraînant des niveaux de corruption encore plus élevés », déplore cette Ong internationale.
Elle appelle par ailleurs les gouvernements à respecter leurs engagements en matière de lutte contre la corruption et de respect des droits de l’homme, et les peuples du monde entier à s’unir pour exiger un changement.
« Dans des contextes autoritaires où le contrôle sur le gouvernement, les entreprises et les médias est aux mains de quelques-uns, les mouvements sociaux restent le dernier contrepoids face au pouvoir. C’est le pouvoir détenu par les enseignants, les commerçants, les étudiants et les gens ordinaires de tous les milieux qui, en fin de compte, permettra la redevabilité.. », a déclaré Daniel Eriksson, directeur général de Transparency International.
Par Stanislas NTAMBWE